GALIPEAU, Paul - par Dr. Bak Nguyen

À mon ami Paul Galipeau.


Paul est un bon gars, un homme au grand coeur qui n’a pas la langue dans sa poche. Plus petit, vous m’intimidiez avec votre T-shirt blanc, votre gros rire porteur et votre paquet de cigarettes, écrasé entre votre bras et la manche trop serrée de votre T-Shirt.

Puis, on a commencé à travailler ensemble. C’est là que j’ai découvert un homme loyal et débrouillard qui ne connaît pas de limite. Personne ne dit non à Paul! Et Paul ne dit jamais non à ceux qu’il aime, jamais.

Avec un humour d’adolescent et un rire tannant, vous ne semblez jamais avoir quitté le début de la vingtaine. En fait, William va même vous le dire à plus d’une fois: “Paul est fort!” Il vous a connu alors que vous fêtiez vos soixante ans. Pour plus d'une décennie, vous avez été l’homme fort à qui il pense alors que quelque chose à briser à la maison. “Paul est l’homme le plus fort!”

Pour ma part, notre amitié remonte à beaucoup plus loin. Plus jeune, alors que moi aussi gamin, je m’amusais à monter les toits de maisons avec Stéphane et Sylvain, quand j’ai perdu connaissance et que je suis tombé d’un 2e étage, c’est votre visage que j’ai vu en premier quand j’ai repris connaissance.

Puis, au fil des ans, vous êtes devenu mes bras et mes mains. Alors que j’avais l’imaginaire fertile et que je trouvais idées et designs, vous êtiez le génie qui matérialisait ma vision avec précision. On a fait de belles choses ensembles Paul! Des choses que vous-même ne pensiez pas possible! C’est vraiment à travailler ensemble et en riant entre 2 tabarnaques de votre part qu’on est devenu des amis. En 20 ans, je crois que je suis parmi vos rare amis avec qui la chicane n’a jamais pogné!

Entre se partager des billets de loterie aux semaines, les balades le long du fleuve pour aller chez RONA entrepôt, sans parler de nos arrêts chez HARVEYS, on s’amusait bien ensemble.

Un bon vivant, un génie de ses mains, un ami loyal, Paul, vous avez gagné l’affection de toute la famille. De mon père, Auguste, qui ne s’entend guère avec beaucoup de gens, à ma mère, Rosalie, qui ne donne sa confiance qu’à très peu de gens, vous êtes devenu un ami proche de la famille. D’Élizabeth, ma tante avec son perfectionnisme reconnu, à Richard, mon frère, vous avez gagné respect et amitié.

Et que dire de l’impression que vous avez laissée à Tranie, mon épouse? Elle ne peut manger une soupe Wonton sans penser à vous et à vous en ramener une portion! “Paul est fort!” C’est comme ça que William pense à vous, depuis toujours et encore aujourd’hui.

Vous allez me manquer cher ami. De vous, je garde la définition de ce que c’est que d’être un bon gars! Et si je me présente finalement aux élections, je saurais que j’aurai enfin donné suite à vos attentes. D’en haut, vous allez sourire du coin de la bouche.

Paul, je ne pourrais jamais regarder un billet de GAGNANT À VIE sans penser à vous ni manger un cheese burger chez HARVEYS sans entendre votre rire! Tout comme sur chaque chantier, je vais toujours avoir le réflexe de me reposer sur vous pour matérialiser ma vision.

Paul, vous partez pour une nouvelle aventure. Gardez votre détermination, intégrité et loyauté, votre bonheur est assuré. Paul, on vous aime, cher ami. Paul, vous allez nous manquer.

Au revoir Paul.

Votre ami, Dr. Bak Nguyen